• IL FAUT CHOISIR : ÊTRE ÉLECTEUR OU CITOYEN

    Une planète sur laquelle sévissent les conflits meurtriers, les génocides depuis des millénaires ne fait pas de nous des êtres fiables, ni viables à long terme. Perpétuer ce scénario de génération en génération ne permet qu'aux nantis de survivre un peu, un tout petit peu plus, à ceux qu'ils écrasent. A quoi bon ?

     

    Pour notre progéniture, inventons de nouveaux jeux de coopération, des stratégies sans perdants. Bannissons la démission devant les frustrations soi-disant ingérables. Parents, nous sommes les premiers vecteurs de compassion, d'entraide, d'altruisme dans le présent, pour le futur.

     

    Ce qui peut, ce qui doit s'assumer fièrement et courageusement, est et reste notre responsabilité vis-à-vis des générations à venir. La haine et la violence toujours recommencées, l'apparente puissance des armes, ne résolvent jamais rien à long terme et ne sert que le système capitaliste, les boursiers, les industriels de l'armement, les illuminés du pouvoir, les fanatiques incapables de gérer leurs frustrations. Incapables de poursuivre une œuvre qui soit entièrement dirigée vers le respect et l'exaltation de la joie, de la beauté, de la vie et de sa protection en tant que première de toutes les valeurs.

     

    Une armée est une force momentanée qui cache mal son impuissance à faire régner la paix. Elle se condamne à inciter partout ailleurs les prétextes à la réciproque. Répondre à la violence par la violence ne sauve rien, ne venge rien, ne répare rien, ne construit rien et ne fait pas de nous des héros.

     

    Lorsqu'on ne sait plus faire autre chose que décimer et ravager pour prétendre avoir raison, pour légitimer une "vérité", pour avoir le dernier mot, pour avoir la paix, c'est qu'on est un tyran et qu'on s'est trompé d'ennemi. Et lorsque nous n'intervenons pas pour faire cesser une violence, un conflit, nous en sommes dangereusement complices.

     

    Nous n'avons pas tous la même couleur de peau, ni la même langue, ni les mêmes façons d'interpréter la réalité. Nous ne sommes pas égaux. Nous naissons par hasard, à des époques, dans des familles, au sein d'une histoire, avec une langue, des traditions et en des lieux indépendants de notre volonté. Ce qui fait de nous tous des êtres potentiellement conflictuels. Pourtant, nous pouvons partager un même idéal : vivre décemment, respecté et en paix. Cela peut commencer par une démocratie réellement dévouée au bien de la collectivité. Ce que nous ne vivons décidément pas, puisque nous sommes sous dictature européenne selon la volonté des Etats-Unis.

     

    Depuis bien avant l'Antiquité nous rêvons d'une société régie par les citoyens. La prétention mesquine au pouvoir fait souvent de certains fervents et authentiques démocrates les initiateurs de régimes totalitaires, de dictatures déguisées aux artisans le plus souvent impunis. Raison majeure pour laquelle le citoyen ne peut plus se contenter de voter pour des candidats présélectionnés et revenant invariablement, de père en fils, de copain en complice sur le carrousel de la comédie, de la trahison politique.

     

    Lorsque nous « plaçons » de l'argent, nous exigeons les meilleurs taux, nous spéculons et vérifions les comptes, nous attendons des résultats instantanés, mirobolants, et nous demeurons vigilants. Pourquoi ne pas être aussi exigeants avant et après avoir voté ? Qui cracherait sur le confort que lui procurerait un régime politique qui octroierait, qui défendrait des libertés à des conditions équitables et honnêtes sans faire d'exclus ni de privilégiés ?

     

    Alors, pourquoi contester l'utilité de revoir notre système électoral, puisque celui-ci ne parvient pas à changer réellement notre système de société ? Tel que la majorité des accidents de la route sont prévisibles et parfaitement évitables, les conflits et les bévues politicardes le sont tout autant. Dans l'atelier de sa vie, l'homme a les maîtres qu'il se forge.

     

    Et de même que la démocratie doit être capable d'avoir le courage de claquer la porte au nez de tout obscurantisme néolithique, le meilleur des mondes n'est pas dans la nostalgie ni dans la révélation d'une prétendue vérité. Il reste à créer un peu partout, chaque jour, au sein d'une démocratie administrée par tous les citoyens. Dans ce monde-là le citoyen n'est pas qu'un banal électeur, il est son propre maître. L'électeur non.

     

     

     

    « De dogme en dogme, de siècle en siècle, de guerre en guerreL'UPR et son cheval de bataille »
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